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2 juillet 2017 7 02 /07 /juillet /2017 14:27

  

À mes aimables lecteurs, je signale que les « Carnets » jusqu’à présent publiés ici même, sont désormais intégrés au Journal Critique de Michel Mourlet dans les colonnes de la Nouvelle Revue Universelle, une revue trimestrielle qui tranche vigoureusement, quoique sans brutalité ni exclusive, sur un certain ronronnement intellectuel.

  La Nouvelle Revue universelle, fondée en 1920 par le grand historien Jacques Bainville et l’essayiste Henri Massis sous le titre La Revue universelle, s’inscrit dans la mouvance de la Restauration nationale. Elle s’ouvre largement à la culture comme en témoignait un récent et superbe numéro consacré au philosophe Pierre Boutang. Sa publication s’étant interrompue après la guerre, elle a reparu d’abord sous le titre La Revue universelle des faits et des idées. C’est en 2005 qu’elle a adopté son titre actuel. La rédaction en chef en est assurée depuis 2013 par Christian Franchet d’Espèrey.

   Rédaction et abonnements : 1, rue de Courcelles – 75008 Paris

   01 42 57 43 22

   associationregalia@gmail.com

 

    Excellente lecture !

 

 

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15 février 2017 3 15 /02 /février /2017 11:18

Le Brexit, qui affole les boursicoteurs et achève de démoraliser les assis et les allongés sur le matelas crevé du « système », amène les défenseurs du « surtout ne toucher à rien » à tenir un nouveau discours, bien intéressant et fort instructif : ils prolongent, mais a contrario, l’argumentation qui leur servait il y a vingt-cinq ans pour célébrer les vertus de la « construction européenne ». À l’époque, nous apprenions avec émerveillement que c’était à Bruxelles que nous devions la fusée Ariane et Airbus. Certains même glissaient à tout hasard le Concorde dans le paquet-cadeau. Aujourd’hui, grâce à une « spécialiste de l’Europe » déversant sa voix suave dans les microphones du microcosme, je découvre avec horreur que Rolls-Royce (qui ne se porte pas trop bien, avec des hauts et des bas, depuis les années 70) subit une perte phénoménale à cause du Brexit, nouvelle assortie des habituelles visions de saint Jean à Patmos au cas où nous aurions la mauvaise idée de suivre l’exemple britannique. L’écoutant, je vois arriver dans un roulement de tonnerre les sauterelles caparaçonnées comme des chevaux, à tête d’homme, cheveux de femme, dents de lion et queue de scorpion. Terrifié, je me rends illico sur le site des Échos où la « spécialiste » en question avait probablement pompé son info-catastrophe. Et j’y lis trois explications qu’elle s’était gardée de mentionner. 1) Le groupe (il s’agit des moteurs, non des automobiles aux mains de BMW) traverse une mauvaise passe depuis plus de deux ans. 2) Il va payer pour des affaires de corruption des amendes s’élevant à 900 millions de livres. 3) Concernant le chiffre global de la perte : « L’essentiel de cette masse spectaculaire est purement comptable, sans impact sur la trésorerie de l’entreprise. » Il s’agissait en fait de la présentation des comptes en livres sterling... Même le zèle eurolâtre des Échos n’a pas osé aller jusqu’à dissimuler ce point capital. Ce que n’a pas hésité à faire la prophétesse de la radio, adoratrice de l’Euroland, dont on découvre incidemment qu’elle a construit sa carrière à Berlin, capitale réelle de son Paradis menacé.

Risquons une autre prédiction : désormais, et durant un certain nombre de mois, le moindre dépôt de bilan, outre-Manche, d’une boutique de prêt-à-porter ou d'une marque de bonbons à la menthe sera imputé au Brexit.

 

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7 janvier 2017 6 07 /01 /janvier /2017 10:11

La Gazette des Blaireaux

Désaveu, déni, désarroi

Soumission. Après avoir en son livre de confidences insulté les juges, auxquels il reproche sans doute d’avoir trop lourdement condamné M. Cahuzac et insuffisamment persécuté M. Sarkozy, le Président-soliveau s’obstine à les poursuivre de sa vindicte : il a usé de son droit de grâce pour infirmer deux jugements condamnant une femme coupable de meurtre sur la personne de son époux. Certes, il arrivait à celui-ci de la passer à tabac. Certes, la condition d’épouse maltraitée n’est pas des plus réjouissantes. Il saute aux yeux tout de même que la victime des sévices, plutôt que de déposer plainte, de demander le divorce ou simplement de quitter son mari, a préféré l’assassiner. La brutalité expéditive du procédé parmi d’autres solutions plus civilisées n’avait pas échappé aux juges, ni aux jurés. Or, par la grâce présidentielle, ce type de crime devient exemplaire. Il ne devrait pas tarder à être inscrit dans les Droits de la femme. Avec les copains de Mme Taubira, on doit s’attendre à tout.

Le droit de grâce, s’il a pu revêtir le sens d’un pardon dans l’optique chrétienne de la royauté, ne saurait introduire dans la laïcité républicaine que la faculté de rectifier une possible erreur judiciaire, par exemple une culpabilité admise par intime conviction sans preuve matérielle, ce qui n’est nullement le cas dans l’affaire qui nous occupe. Ainsi, par le plus haut personnage (I m 70) de ce qu’il reste d’État, ont été légitimées la vengeance, la justice individuelle, l’autodéfense ‒ tellement dénoncée par ailleurs ‒, encouragé le meurtre pour convenance personnelle, désavoué le corps judiciaire, distendu un peu plus le lien entre les citoyens et la justice de leur pays. Une fois de trop, le pouvoir provisoirement en place aura fait fi de l’intérêt général et de la raison pour se soumettre à une pression émotionnelle entretenue à grand tapage dans la cage aux perroquets.

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Désarroi. Celui de France Info enquêtant à Alep après la défaite, grâce à Poutine, des égorgeurs islamiques et de leurs alliés, objectifs ou non. Les chrétiens d’Orient sont heureux et soulagés, la population fidèle à son gouvernement, c’est-à-dire les trois quarts de la population, crie victoire, on remonte des caves les portraits de Bachar ! Et la perruche au micro, qui n’a pas encore tout à fait compris qu’il était temps de retourner ses bobards dans l’autre sens, de suggérer que ces gens-là comme à l’ordinaire n’hésitent pas à contrefaire la vérité... (Matinée du 7 janvier.)

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Mauvais exemple. Perplexité des économistes médiatisés : l’économie britannique, dont on annonçait la ruine après le « Brexit », se porte à merveille. On nous l’a même dit à la télévision ! N’étant pas économiste, je peux même annoncer qu’il ne s’agit nullement d’une embellie momentanée comme on l’insinue avec gourmandise ; ce n’est qu’un début : enfin parfaitement libre de ses décisions, et malgré les bâtons que l’Europe ne va pas manquer de lui jeter dans les roues, la Grande-Bretagne se dirige vers de vrais lendemains qui chantent ; et ceux-ci seront accueillis comme d’habitude par une complète stupéfaction des experts. Heureusement, les Français sont encore pour quelque temps à l’abri de la catastrophe : sortir du paradis monétaire et législatif de Bruxelles ! Après une transition qu’on essaiera de saboter, affronter une renaissance économique en même temps qu’une liberté d’action retrouvée ! Surtout, avertissent les augures de Radio-Paris, pardon ! de Radio France, ne suivons pas le mauvais exemple des Anglais. « L’Angleterre comme Carthage sera détruite ! », proclamait déjà Jean Hérold-Paquis.

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10 décembre 2016 6 10 /12 /décembre /2016 14:26

   Une arithmétique des probabilités applicable à une série de votes préparatoires débouchant sur une élection  terminale devrait s’opérer, non à partir du souhait du calculateur ou de ses employeurs comme c’est généralement le cas, mais en se fondant sur les forces réelles en présence et les espérances, rejets et calculs particuliers des élément composant ces forces, calculs souvent purement conjoncturels et tactiques, qui ne vont pas nécessairement dans la même direction que le souhait posé par chaque électeur comme objectif final. La vision naïve du problème serait de se dire : les socialistes vont voter pour les socialistes, la droite molle pour la droite molle, le Front national pour la droite dure, etc. On est à peu près sûr, ainsi, de se tromper sur le résultat. Une fraction importante de l’électorat de 2016-2017 a cessé de ne voir dans une élection qu’une alternative : apporter son suffrage à son candidat ou s’abstenir. Cette fraction, souvent plus jeune et moins moutonnière, réfléchit, pèse, se souvient, reçoit de plus en plus l’information des médias officiels comme une propagande sans vergogne (Cf. les questions posées sur la Toile au sujet du silence actuellement posé comme un couvercle sur la bataille et les bombardements de Mossoul tandis que tous les projecteurs sont braqués chaque jour sur Alep). Elle est capable de changer d’avis à mesure que mûrit son raisonnement. Et ses réponses aux sondages sont lourdes d’arrière-pensées inaperçues des sondeurs.

   Prenons l’exemple de l’élection présidentielle française de 2017.

   Il y a tout d’abord, selon la doxa, trois forces officiellement en présence : une gauche déglinguée (par ses fautes, ses échecs, sa soumission systématique à la pression des intérêts particuliers contre l’intérêt général), une droite renforcée d’autant, et un parti hors normes, composite, traversé de courants, dont certaines options sont classablesà droite, d'autres à la droite de la droite, d’autres à gauche, d'autres encore à la gauche de la gauche. (Mais l'ensemble, en apparence incohérent, "tient" sur quelques valeurs patriotiques et sociétales d'autant plus solides qu'elles sont répudiées ou trahies par le "système".)

   Si l’on y regarde de plus près, on s’aperçoit que la gauche est morcelée (et donc divisible par le vote) en plusieurs sous-ensembles réunis par quelques idées vagues (le progressisme contre le conservatisme, la référence aux grands ancêtres, une hostilité de pur principe, non appliquée dans les faits, aux « puissances d’argent »...) mais surtout séparés par des positions précises et radicalement opposées : sur l’empire de Bruxelles, la mondialisation financière, la politique à conduire vis-à-vis d’Israël et des États-Unis, la philosophie de l’entreprise et un grand nombre d’autres points qui font qu’aucun partisan de la gauche molle ne peut se reconnaître dans un politicien de la gauche dure et réciproquement. Des boulevards, en revanche, ont été percés entre gauche et droite molles comme il existe des tunnels plus obscurs entre la gauche dure (très minoritaire) et le parti hors système. Enfin, ce dernier a siphonné une grande partie de l’électorat populaire et ouvrier, et peut se féliciter d’un réservoir de jeunesse en constante augmentation, secteurs autrefois gagnés d'avance à la gauche dure, aujourd’hui rebutés par le discours archaïque et les gesticulations contreproductive des syndicats et militants.

   En définitive, les forces en présence sont motivées par de tout autres déterminations que le clivage extrême-gauche/gauche/droite/extrême-droite, terminologie toujours en usage pour des raisons tantôt de retard sur la réalité, tantôt et surtout de maquillage ad usum populi. Pris à leur propre piège, les spécialistes de la politologie officielle pensent que l’électeur déposera mécaniquement dans l’urne un bulletin choisi parmi les quatre couleurs traditionnelles parce qu’il adhère en bloc à l’une d’elles. Cela reste vrai pour une partie sclérosée et crédule de l’électorat (celle dont on montre des échantillons à la télévision) ; mais désormais le sort des urnes se joue  autrement que selon ce schéma dépassé, et c’est ce qui explique en partie les erreurs de pronostic de plus en plus nombreuses commises par les sondeurs d’opinion, qu’abusent de surcroît des réponses redues quasiment obligatoires par l'ordre moral en vigueur.

   À partir de ces données, comment analyser ce qui se passe et tenter de prévoir ce qui va se passer dans le cadre de l’élection présidentielle ?

   La primaire de la droite ne s’est pas déroulée entre trois, mais entre deux candidats.  M. Sarkozy, déjà rejeté en 2012, et par la faute de qui nous subissons aujourd’hui les conséquences d’une politique étrangère désastreuse à la remorque de Washington, en Lybie notamment, dont le public sait qu'elle n’a pas peu contribué au déclenchement du déferlement migratoire, M. Sarkozy était éliminé d’office, sauf aux yeux des spécialistes et des sondeurs, évidemment. (Voir ici même, « Dernières Nouvelles des imbéciles » 20 avril 2015 : « Il va briguer sa réélection à la présidence de la République. Il y a même des citoyens, paraît-il, qui auraient l’intention de revoter pour lui. »)         

   Les deux seuls candidats plausibles étaient donc MM. Juppé et Fillon. Au vu de leurs programmes, droite molle et droite un peu plus dure s’affrontaient. Le vainqueur serait presque sûrement présent au 2e tour en 2017. La règle, fort singulière mais difficile à éluder, du scrutin ouvert à tous, fournissait aux adversaires de la droite, qu’elle fût molle ou dure, le moyen d’infléchir le résultat, ce dont ils ne se sont pas privés. Pour la gauche molle (ou même un peu plus dure), le plus tolérable des deux était M. Juppé. Pour les partisans de Mme Le Pen, l’homme dangereux, celui qui risquait de l’emporter au 2e tour de la présidentielle en rassemblant dans un « front républicain » les sempiternels cocus des deux camps, était également M. Juppé. Si l’on partait de l’hypothèse selon laquelle, en finale de la primaire, les électeurs « L.R. » se sont partagés à 50/50 entre leurs deux candidats, la cause du basculement en faveur de M. Fillon serait donc essentiellement le rapport de force réel entre les deux catégories d’adversaires qui s'y sont invités : les socialistes qui ont voté Juppé et les sympathisants du Front National, beaucoup plus nombreux et motivés, qui ont voté Fillon. Et si l’on part de l’hypothèse selon laquelle les électeurs « L. R. » ont été plus nombreux à voter Fillon, cela pourrait signifier que le rassemblement des voix « molles » de droite et de gauche, préfiguration en pointillé d’un éventuel front républicain, ne suffit plus à contrer un candidat « dur ».

   Examinons à présent la situation du côté socialiste. Bien qu'il traîne le handicap de sa connivence avec le soliveau élu par les grenouilles de La Fontaine, il est fort possible que M. Valls sorte vainqueur de la primaire. Dans ce cas, nous verrions au premier tour de la présidentielle Mme Le Pen, M. Fillon, M. Valls, M. Macron, et quelques candidats de second rang  grignotant des voix aux uns ou aux autres. Il est assez vraisemblable que M. Valls et M. Macron dans sa bulle (jusqu'où peut-elle enfler ?), malgré l’appoint de suffrages de la droite molle, s’éliminent mutuellement de la course, que même un seul n’eût pu gagner : resteraient en lice au second tour Mme Le Pen et M. Fillon.

   C’est ici qu’intervient la différence entre les programmes sociaux de l’un et de l’autre.

  Il est difficile d’imaginer que les réformes draconiennes ultralibérales exigées par M. Fillon pour restaurer l’économie favorisent une reconstitution de ce « front républicain » contre nature qui a permis naguère aux partis en place, ou en places, de conserver celles-ci. Autant M. Juppé eût pu réunir sous son édredon rad-soc, de type chiraquien, l’ensemble des voix molles et peut-être beaucoup de voix dures des deux camps, autant la casse promise par M. Fillon va en dissuader un grand nombre. Ce qui lui a permis de gagner la primaire lui fera-t-il perdre la présidentielle ?

   À l’appui de cette thèse, deux facteurs de conséquence, qui peu ou prou produiront un effet sur le scrutin : 1) le projet de Mme Le Pen, lui, n’a rien de socio-destructeur, bien au contraire ; 2) M. Fillon ne touchera pas aux conditions qui - cela commence à se savoir - ont plongé la France, comme les autres pays de l’Union européenne sauf l’Allemagne, dans une situation de crise permanente : le lit de Procuste de la monnaie maëstrichtienne, l’Europe techno-bureaucratique sous la coupe des banques, la mondialisation à sens unique, l’abandon de notre liberté de manœuvre en tous domaines y compris régaliens. Autrement dit le projet de M. Fillon, efficace en théorie, n’a aucune chance de réussir, sauf de manière marginale et précaire, dans le cadre européen calamiteux qu’il entend préserver.

   Vu la grosse réserve de voix engrangée par Mme Le Pen dans les classes populaires et chez ceux qui pensent la politique sans réflexes pavloviens, réserve additionnée à une frange d’électeurs (décisive en cas de partage des voix proche de l’égalité) qui refusent désormais de croire aveuglément à l’épouvantail FN et souhaitent un rassemblement des droites, ces diverses données convergent vers un point. Elles conduisent à penser que M. Fillon, bien qu'il s'y croie déjà, ne recueillera peut-être pas suffisamment de suffrages pour entrer à l'Elysée.  Si un tel pronostic se voyait confirmé, cela n’empêcherait pas, comme d’habitude, comme pour le Brexit, comme pour Donald Trump, nos augures éberlués, affolés, de crier au « séisme ». Le ciel une fois encore leur tomberait sur la tête. C’est à de tels symptômes que l’on identifie la tétanie des esprits.

10 décembre 2016

PS : Un lecteur formule une remarque : Et si M. Fillon amendait son programme durant la prochaine campagne, pour le rendre plus acceptable par tous ? A la question je réponds par une autre : M. Fillon a-t-il latitude de se déjuger, de renoncer aussi vite à une rigueur qu'il estime indispensable, qu'il a affirmée telle et qui l'a mené à une première victoire ?

   Autre objection : Et si M. Macron coiffait M. Fillon au poteau ? Quid de sa confrontation avec Marine Le Pen ? Réponse : s'il se trouve assez d'électeurs, pleurant toute l'année sur leur sort, pour porter au second tour le poulain des milliardaires et des banquiers qui toute l'année les font pleurer, les plus grands espoirs lui sont permis.

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19 février 2016 5 19 /02 /février /2016 08:35

La Gazette des Blaireaux (suite)

~~Humour noir. Les Américains, gens pleins d’humour, feignent d’oublier la liste de leurs récents « crimes de guerre » (sans parler des premiers, ‒ fondateurs) : bombardements aveugles de la 2e Guerre mondiale, massacres des civils en particulier français, Hiroshima (125 000 âmes en quelques secondes, le double un peu après), Nagasaki, leur nettoyage au napalm du Viêt-Nam, enfants et forêts compris, les écoles, hôpitaux, marchés irakiens rasés tous les trois jours, et les innombrables autres horreurs, tortures, assassinats sur place ou à distance, auxquels ils se livrent sans vergogne chaque fois que la bannière étoilée est menacée. Et les voilà qui admonestent gravement Poutine, bien qu’il soit le seul jusqu’à présent à avoir fait reculer Daech, parce qu’il ne distingue pas bien dans ses frappes syriennes les « bons » des « mauvais » rebelles, comme si un présumé « bon » qui mène le même combat qu’un « mauvais » et lui apporte ainsi son aide et son soutien devait être exempté de la punition ! Et la soi-disant « communauté internationale », c’est-à-dire très exactement les valets européens de Washington et leurs médias à plat-ventre, d’entonner le refrain. Il y aura même bientôt, vous verrez, quelques blaireaux citoyens, à peine rescapés du Bataclan, qui manifesteront devant l’ambassade, réclamant contre la Russie des sanctions et pour toutes ces bonnes gens, barbus armés (sans distinction non plus) par l’Arabie, la paix des braves.

*

Les médecins de Molière. J’ai entendu hier, je le jure sur la tête d’un céleri-rave, un responsable de notre économie agricole – de quel rang, de quel syndicat ou administration, je suis arrivé trop tard pour l’apprendre – dire que l’on combattrait mieux les effets dévastateurs de Bruxelles en matière d’agro-alimentaire s’il existait « plus d’Europe » et plus de « convergence européenne ». Remède ingénieux, mais pas tellement nouveau : cela s’appelait autrefois, je crois, "traiter le mal par le mal".

*

Le sorcier de Macbeth. Tous ces crapauds, grenouilles, crocodiles remuant dans le chaudron, et Hollande qui touille paisiblement la soupe.

*

À l’anglaise. Indiscutablement plus intelligents que les autres, les Anglais dans leur majorité ont compris depuis toujours l’inviabilité de l’Europe bruxelloise et toujours été offusqués par l’abandon de souveraineté qu’elle impose. Ils ont donc, dès l’origine, choisi d’y prendre ce qui peut les avantager un peu (très peu, quelques facilités du trafic bancaire, une subvention par-ci, par-là) et de rejeter ce qui les paralyserait comme nous, notamment la monnaie unique. À présent que les maigres avantages qu’ils en retiraient compensent de moins en moins les inconvénients, ils essaient d’obtenir encore plus. Sinon, ils s’en iront, ce qui leur permettrait ‒ enfin ! ‒ de retrouver leur totale liberté d’action, condition indispensable au bon gouvernement d’un peuple. Triple horreur pour les partenaires : la cotisation anglaise disparaîtrait du budget, le mythe fondateur de l’Empire démocratique européen serait frontalement attaqué, le premier domino tomberait, ce qui ne peut qu’entraîner l’écroulement des autres, un par un. Vive l’Angleterre qui va peut-être nous sauver, comme en quarante !

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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 16:35

La Gazette des blaireaux

Après les élections régionales, le déni explicatif

Les commentaires politiques de la médiasphère consécutifs à chaque nouvelle élection frappent une fois encore par leur caractère inapproprié. La question se pose donc, elle aussi, de nouveau : le font-ils exprès, ou sont-ils simplement entrainés et aveuglés par les automatismes de leur mécanique intellectuelle ? J’avais déjà traité le sujet ici même, l’an dernier, après le résultat des « européennes » et fourni un embryon de réponse :

« Les mots « surprise », choc », séisme » employés à qui mieux mieux par les commentateurs appartenant soit au personnel politique bien-pensant, soit aux médias de la même obédience, pour qualifier le résultat des élections européennes, est sans doute ce qui surprend le plus dans cette affaire. Hormis ces spécialistes patentés de la réflexion sociale et politique, on se demande qui aurait pu ne pas prévoir un raz-de-marée bleu marine, annoncé depuis des mois par tous les indicateurs visibles ou pressentis ? En réalité, à l’exception de quelques idiots de village irrécupérables, les politiciens et politologues en question prévoyaient parfaitement ce résultat, mais feignent aujourd’hui un étonnement scandalisé car ils en sont pour une grande part responsables tant par l’impéritie de leurs actes que par leurs prises de position. Ils se comportent comme ces ministres tombant des nues à propos d’une opération financière douteuse dont ils ont bénéficié. »

Le séisme (à « répliques » de plus en plus fortes et rapprochées depuis trente ans), une fois subi dans un effarement simulé, se digère dans une vraie douleur. Voilà qui « les » amène à presser sur leur ventre rebondi le bouton réfléchir. Aussitôt se remet à cliqueter le robot mental qui pour moitié (ou les trois quarts ?) leur tient lieu de cerveau. On voit distinctement que la première opération ‒ appuyer sur le bouton ‒ est volontaire, et qu’elle en enclenche une seconde : le pilotage automatique de la pensée.

Examinons à présent la litanie débitée d’une voix nasillarde et hachée par la machine en question : insé-cu-rité, fer-meture d’en-treprises, chô-mage, baisse du-pouvoir-d’achat, l’« exaspération » née de la persistance de ces maux et la peur de l’avenir qui va de pair, à quoi se mêle de façon insidieuse, de temps en temps, un sondage ou un reportage de rue adroitement ciblé pour montrer que ces ilotes qui votent mal possèdent en majorité un niveau d’instruction et une comprenette très inférieurs aux citoyens qui votent bien.

On observera que les facteurs invoqués par la voix de synthèse relèvent sans exception de causes extérieures, non imputables au gouvernement. Cela, en d’autres lieux, s’appellerait un alibi. L’insécurité, on la doit surtout à la montée du terrorisme, explication qui s’abreuve avec délectation au sang du 13 novembre. Le chômage, c’est à cause de la crise, et aussi de la disparité des salaires et des charges entre les pays producteurs ; or, n’est-ce pas, la crise est internationale, bien que ses effets, mystérieusement, semblent pour le principal se concentrer à l’intérieur du périmètre « européen ». Quant à la baisse du pouvoir d’achat, elle résulte à l’évidence du chômage, de la crise et de l’augmentation des impôts qu’exigent les dépenses nécessitées par le chômage, l’insécurité et la crise dans son ensemble. Bref, nous nous trouvons encagés comme des écureuils dans une tournette qui échappe totalement à la volonté comme à la compétence de nos princes. Voilà ce que devrait comprendre le peuple qui vote mal.

Difficulté : avec son bon sens un peu rudimentaire et sa mémoire de veau élevé sous la mère, une fraction en augmentation constante de ce populo, parqué avec dédain dans les étables du « populisme », voit en gros et se rappelle en détail un certain nombre de choix et d’actions du seul ressort de l’exécutif national, tant de la fausse droite que de la fausse gauche ‒ diminution des effectifs policiers, lubies de l’abominable Mme Bitaura, abolition des frontières, réformes réformant les réformes de l’Éducation réformée, etc. ‒ qui toutes devaient inéluctablement conduire la France à la situation de catastrophe qu’elle connaît « aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain ».

Certes il ne suffit pas de dire, comme certains, que c’était inéluctable une fois que c’est arrivé. Mes lecteurs savent que je ne suis jamais tombé dans ce travers. Pour ceux qui en douteraient, qu’ils lisent ou relisent mes écrits anciens (sur la stupide géopolitique française déstabilisant les régimes capables de s’opposer à l’Islamisme radical, sur l’allégeance ‒ politiquement pitoyable, économiquement désastreuse ‒ à la politique américaine hostile par réflexe au retour de la puissance russe, sur les options sociétales bouffonnes et provocatrices du Signor Pantalone, etc.) Et pour ne pas avoir raison tout seul, j’appellerai à la rescousse une fois de plus mon vieux camarade Mourlet et son Pourquoi Chevènement de 2002, où tout est annoncé, répertorié, expliqué de ce qui se passe sous nos yeux en matière de déconstruction européenne.

Ainsi, plutôt qu’une récitation enregistrée qui ressert en toute occasion, pour peu qu’on introduise un peu de logique, de sens commun et de mémoire dans un raisonnement d’ordre politique, on ne risque pas de se retrouver hagard et hoquetant sous la violence de la surprise à l’énoncé de ce triomphe du FN. On peut même parier à coup sûr qu’il sera suivi d’autres, jusqu’à ce que l’exercice du pouvoir transforme à leur tour les nouveaux princes en décervelés sentencieux, leurs obligés en courtisans à plat-ventre et leurs électeurs en minus habens.

8/12/2015

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26 novembre 2015 4 26 /11 /novembre /2015 10:47

~~La Gazette des blaireaux

Après le 13 novembre

Je voudrais d'autant moins me mêler au concert des « Je vous l'avais bien dit » que cette impressionnante unanimité est orchestrée en grande partie par ceux-là même qui ont créé les conditions rendant possibles et pour ainsi dire inéluctables les abominables événements que nous vivons. Comme à l'ordinaire, les commentateurs politiques et médiatiques des attentats ne prennent en compte dans leurs explications que leur contexte immédiat, sans que l'on puisse démêler d'ailleurs s'ils le font par habileté, pour dissimuler les responsabilités initiales, ou simplement par myopie, et par l'habitude facile et paresseuse de n'envisager que le court terme, en amont comme en aval. Jamais la moindre remise en question des grandes lignes de la politique et de la géopolitique antérieures, alors que c'est précisément là que se trouvent, et se cachent, les vraies causes. Et que si l'on avait écouté, là aussi, les sages au lieu des fous, et les avisés au lieu des imbéciles, la série causale du terrorisme islamique eût été dans l'impossibilité de se mettre en place. Et surtout de fonctionner. Ils parlent du terrorisme islamique et ne peuvent en désigner l'origine, puisque ce serait désigner l'annexion des territoires palestiniens par Israël. Cette annexion est la cause première de la Troisième Guerre mondiale qui est en train de se dérouler sous nos yeux. Ils ont donc commencé par invoquer un « choc des civilisations », explication incompréhensible et sans équivalent dans l'Histoire, où tous les « chocs » internes ou externes éprouvés tant par notre civilisation que par les autres ont toujours été provoqués, non par des incompatibilités entre civilisations, mais par des appétits de conquête ou de reconquête, des désirs de domination politique, économique, parfois idéologique ou religieuse, ou prenant la religion pour prétexte. Dans ces conflits, la nature de la civilisation en tant que telle n'a joué à l'évidence qu'un rôle de support.

*

Il aura fallu 130 morts en quelques minutes pour que les Français, qu’ont abrutis quarante ans de propagande antipatriotique et antinationale distillée par l’européisme gaucho-bobo-écolo-mondialo-socialo au service volontaire ou non des intérêts américains et allemands, redécouvrent les trois couleurs. Brusquement il n’est plus « ringard », comme ils disaient, de se proclamer Français. Ils dévalisent les vendeurs de drapeaux et ne rapportent plus ceux-ci chez eux, dissimulés sous un emballage hermétiquement clos (sic, entendu à la radio).

Ils chantent même leur hymne national hors des terrains de foot ! Encore quelques milliers de victimes de plus, et imitant à bon escient, pour une fois, l’Amérique, ils oseront peut-être de nouveau prononcer le mot « Nation ».

*

Les Américains ont tourné Naissance d’une Nation (Griffith, 1915). Les Français n’ont pas encore réalisé À bas la Nation ! mais tous les espoirs restent permis.

*

Ulcérés par cet élan spontané de patriotisme observé chez nos compatriotes, les simili-penseurs de l’anti-France vont tenter par tous les moyens, pour le vider de substance, de le distinguer du « nationalisme ». Bien sûr que les deux mots désignent des réalités différentes ; sinon, on aurait affaire à une synonymie inutile. Mais il n’est pas moins évident qu’ils vont ensemble, comme la Nation avec l’État ou le courage avec la fierté. Que serait un patriotisme qui ne serait pas « national », au plan géographique et démographique, et « nationaliste » au plan des sentiments et des idées ? Autrement dit fondé sur le concept de nation, sur les raisons qu’on a, lui appartenant par les racines historiques les plus lointaines, d’aimer celle-ci : non seulement de souffrir de ses malheurs, mais aussi et surtout de vibrer à ses victoires, d’être fier de son influence sur la marche de l’Histoire, de son rayonnement, de sa grandeur passée et que l’on espère à venir. Un patriotisme de clocher ? départemental ? régional ? (ici, on ne rit pas, s’il vous plaît :) européen ?, international ? Et qu’en serait-il d’un nationalisme sans patrie ?

Prenez garde, chers citoyens d’un pays à qui il aura fallu l’expérience de l’horreur pour commencer à rejeter la honte qu’il a eu longtemps de lui-même sous la houlette des mauvais bergers (ou Bergé). On va essayer de vous gaver encore à l’entonnoir, comme des oies, de bonne nourriture sucrée et bien-pensante. Relisez Renan ! Reprenez en main votre nation comme votre patrie ! Ne vous laissez pas cocufier comme d’habitude !

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14 novembre 2015 6 14 /11 /novembre /2015 11:28
Attentats dans le fief Bobo

La Gazette des Blaireaux

Attentats dans le fief Bobo

Contre les attaques terroristes dont notre pays est la cible, et plus particulièrement la capitale des Bobos, « il faut faire bloc », ose proférer un député des blaireaux. Autrement dit : faire bloc avec ceux qui sont directement responsables de la situation dans laquelle nous sommes ensablés jusqu’au cou en raison de leur politique aveugle et suicidaire. Où a-t-on jamais vu les victimes d’un incendie criminel s’associer avec le pyromane pour empêcher d’autres feux ? La seule action véritablement efficace à entreprendre est de balayer au plus vite ce personnel politique indigne, pour au moins trente ou quarante ans, le temps que de nouvelles générations de blaireaux qui n’auront pas connu nos malheurs recommencent à élire leurs semblables, tout comme les nôtres ont confié le pouvoir à ceux qui, aujourd’hui, envisagent des mesures de salut public contre leurs propres méfaits.

Rétablir les contrôles aux frontières ! Mais, chers blaireaux, il eût fallu d’abord ne point les abolir. Ainsi, vous auriez pu arrêter, non pas la totalité bien sûr, mais la plus grande partie de ces individus qui circulent aujourd’hui tranquillement grâce aux accords de Schengen, c’est-à-dire grâce à vous, à l’intérieur du périmètre européen, périmètre aisé à franchir, comme on sait.

Il eût fallu ensuite ne point mettre en place le système de pompe aspirante, ce mirage de paradis terrestre que constitue l’accueil, dans un premier temps, de réfugiés fuyant leur pays pour n’avoir pas à le défendre ; dans un premier temps, dis-je, car cette mirobolante possibilité s’est aussitôt élargie et a paru s’ouvrir à toute la misère du monde, au sein de laquelle s’est évidemment immergé un pourcentage certain, quoique en l’état non évaluable, d’islamistes forcenés (si paisibles, pourtant, diront leurs voisins saisis de stupeur...) vivier ‒ désormais installé sur notre sol par nos brillants ministres de la compassion nationale ‒ d’égorgeurs barbus qui brûlent d’intervenir.

Il eût fallu surtout, non pas désigner le président syrien à la vindicte, comme naguère Kadhafi, pour faire allégeance à Washington le front dans la poussière, mais soutenir dès l’origine son combat, afin d’éradiquer Daesh de Syrie quand il était encore temps.

Ces événements étaient prévisibles, ont été annoncés, se produisent comme prévu, ne sont rien encore au regard de ce qui se prépare. Rendez-vous au prochain massacre, à l’explosion de l’Arc de Triomphe, à que sais-je encore et qui dépassera sûrement une fois de plus l’imagination de nos gouvernants. Tous ensemble, donc ! Unis pour faire bloc et pour continuer ! Vive la République des blaireaux ! Vive la France !

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25 octobre 2015 7 25 /10 /octobre /2015 06:54

On connaissait le politiquement correct (la série sous son homologation effective a d’ailleurs commencé par là), l’historiquement correct, le socialement correct, le scientifiquement correct (dont les mânes de Pasteur se rappellent encore les prémices), l’artistiquement correct et quelques autres catégories bien-pensantes qui composent aujourd’hui le potage de l’intelligence française. Voici désormais le climatologiquement correct, dont un jeune et brillant spécialiste de la météorologie vient de faire les frais. Le bon jeune homme, qui ajoute semble-t-il à ses qualités professionnelles une candeur inquiétante, se croyait dans un pays où le débat d’idées avait sa place et où l’on avait le droit d’exprimer au milieu des lapements de soupe sa propre vérité sans l’aval des ayatollahs ! Ignorait-il qu’un journaliste de compétence incertaine, tout en se dérobant bien entendu à l’invitation, peut s’y moquer en toute quiétude d’un professeur d’université qui lui propose une controverse publique ?

Philippe Verdier à présent sait à quoi s’en tenir. Souhaitons-lui d’en tirer la conclusion qui s’impose ; conseillons-lui de partir, comme tant de nos compatriotes, pour un climat moins malsain et un air plus respirable.

*

Tout le monde est bien d’accord : l’afflux de matériel roulant sur nos routes, voitures particulières, camions et remorques de tous tonnages et de toutes nationalités, véhicules d’entreprise, autocars, motos, est un facteur considérable de pollution atmosphérique et surtout d’accidents. Il serait donc logique de concentrer, dans le domaine des transports, toute la réflexion et tous les efforts sur le développement des filières ferroviaire et fluviale, infiniment plus fiables en matière de sécurité et d’écologie. C’est le moment choisi par le gouvernement pour annoncer la mise en œuvre nationale de réseaux d’autocars destinés en cassant les prix à concurrencer à mort le chemin de fer.

Comme pour les locations de vacances non déclarées qui menacent l’hôtellerie et sur lesquelles on ferme les yeux, alors qu’on persécutera le petit artisan fauché qui essaie d’assurer au noir ses fins de mois, comme pour l’« hubérisation » hors licence (et heureusement ratée) des taxis, comme pour le lent étouffement de l’agro-alimentaire français par la grande distribution, il s’agit de tenter d’alléger les dépenses de l’électeur ‒ très provisoirement et à l’aveuglette, car tout cela se paiera demain en chômage et en drames. Entre blaireaux et lapins crétins, la compétition est serrée.

*

L’affaire Nadine Morano, c’est-à-dire en clair la mise à l’Index du général De Gaulle, puisque celle-là s’est bornée à citer celui-ci, et l’avertissement qui est ainsi donné à la population européenne de la France, encore majoritaire nous semble-t-il, de devoir cesser de se référer à son identité, à ses ancêtres, de devoir se couper de ses racines, afin de faire plaisir comme d’habitude, comme pour le mariage triste, à M. Pierre Bergé, cette affaire a surtout fait le bonheur de Marine Le Pen : les Français n’étant pas encore tous devenus des bovidés aussi stupides que le croient leurs vachers, cette initiative va lui rapporter quelques dizaines de milliers de voix qui lui manquaient encore. "Merci, M. Sarkozy ! murmure-t-elle avec un certain sourire et le petit geste de la main qu’elle eut un soir d’élection à l’adresse du Mélenronchon des faubourgs ; allez ! vous aussi, mes chers MM. Hollande et Valls ; comme disait le Divin Marquis : encore un effort !"

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10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 16:06

~~Tel que paraphrasé aux informations télévisées ou radio, le discours officiel sur les frappes aériennes françaises en Syrie, embarrassé, à la limite de l’inaudible et du saugrenu, a évidemment pour but principal de tenter de brouiller les idées de l’auditeur (c’est-à-dire, aux yeux de l’ « élite » au pouvoir, de l’idiot moyen) pourtant bien simples et pleines de bon sens : pourquoi intervenons-nous si tard, trop tard, quand la situation est dix fois plus pourrie, alors qu’il eût suffi de le faire au début de la prétendue « révolution populaire » syrienne, calquée sur les autres, fomentée de la même sournoise façon pour ouvrir la voie au délire barbu, et qui ont produit ailleurs les fruits que nous savons ? Pourquoi avoir laissé la colonne de Daech progresser tranquillement vers Palmyre et ses trésors – aujourd’hui fracassés – au lieu de l’anéantir au moment propice ? Pourquoi avoir stigmatisé Bachar et pourquoi prétendre ne pas le soutenir à présent, mais seulement défendre la France hors frontières, sophisme de la Voix de son Maître que même le plus ahuri des gaucho-humanitaires à moustaches ne saurait avaler ? Comment oser affirmer que l’on a raison contre Poutine en bombardant d’autres cibles que les siennes, alors qu’il soutient les offensives du gouvernement légal, seule façon intelligente de conduire une stratégie qui serve à quelque chose sur le terrain ? Pourquoi les valets de l'info manipulatrice perpétuent-ils la fiction des "bons" et des "mauvais" rebelles ?

Cher et malheureux Le Drian, qui semblez un peu moins incompétent que les autres, ne vous sentez-vous pas bien emm... de cautionner pareilles fariboles pour exercer votre métier ? Allez, répondez ! Vous au moins on vous écoutera avec sympathie ; et on n’en dira rien au Président Guignol.

Voir sur le même sujet mon billet du 8 avril 2015, « l’Émotion et la Causalité » et surtout celui du 20 novembre 2014, « la Fleur au surin ». Tandis que M. Hollande pérore et fait des grâces à ses mentors Obama et Merkel, des voix clament dans le désert, comme toujours.

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